Je découvre peu à peu Jeanne Benameur et je prends de plus en plus de plaisir à lire ces livres. Celui-ci m'a un peu fait penser au style de Nancy Huston d'ailleurs. Léa est une danseuse, chorégraphe et une grande perfectionniste. Toute sa vie s'articule autour du mouvement et chaque mouvement doit être précis et signifier quelque chose. C'est à travers le récit de Léa, alterné avec celui de Romilda, sa maman, que nous découvrons de page en page le lien qui unit la fille à sa mère et surtout l'histoire assez terrible de Romilda. En effet l'histoire de Romilda est celle d'une jeune fille qui tombe amoureuse d'un homme qui va se servir d'elle.
Ce roman traduit également à quel point les enfants sentent les choses et se construisent selon ces signes captés dans l'enfance car depuis le début Léa sent une profonde tristesse et peur dans les yeux de sa mère qui l'empêche elle-même de vivre. Le style de Jeanne Benameur est pur, stylé et toujours à travers le mouvement de la danse nous entraine dans le ressenti le plus profond de Léa. Un très joli livre sur les émotions, le lien mère-fille, l'amour...cependant peut-être de par le fait que ce roman n'a pas d'histoire en tant que telle et qu'il s'agit plutôt de témoignage de vie, je n'ai pas réellement été embarquée, en tous cas moins que le premier que j'avais lu de cet auteur qui est Profanes.
J'ai hâte désormais de lire les Demeurées dont je lis tellement de bien dans le blog de mes copines Stéphie ou Noukette.