le potentiel erotique de ma femme David FoenkinosCela faisait longtemps que la couverture de ce livre m'intriguait, d'autant plus que je ne comprenais rien à la 4e de couv indiquant qu'un homme ancien collectionneur d'objets en tout genre, se mettait à collectionner sa femme...? Bref je me suis donc lancée dans cette lecture en étant assez dubitative.

Hector est effectivement un ancien collectionneur, enfin au début du livre il l'est tout simplement mais il tente de s'en sortir en faisant une cure de désintoxication à la collection suite à une tentative de suicide. C'est sa rencontre avec Brigitte qui va lui permettre de passer à autre chose, d'arrêter de collectionner des bouchons ou des pics apéros.  Hector et Brigitte sont amoureux et surtout Hector découvre une excitation toute nouvelle quand sa Brigitte monte sur l'escabeau et se met à laver les vitres...il souhaite alors reproduire ce doux moment, est-ce une rechute vers une collection?

Vous l'aurez compris, ce roman est complètement barré, à la limite de l'absurde. Même les notes de l'auteur en bas de page font sourire "Si nous mentionnons cette affaire de disparitions, c'est qu'elle aura son importance pour notre histoire. Ici, rien n'est jamais superflu, nous ne supportons pas le gras". Je ne suis normalement pas fan de ce genre de littérature mais je dois dire que le style de D Foenkinos m'a embarqué et m'a arraché de nombreux sourires. A travers ce tableau, l'auteur critique notre société, les proverbes à la con, les comportements des gens et in fine l'amour est plus fort que tout...jolie conclusion en cette semaine de Saint Valentin! Bref à lire pour prendre du recul sur nos vies de manière ironique et légère.

Je ne peux que vous donner quelques extraits pour vous donner envie de le lire :

"a) Préférez-vous coucher avec la plus belle femme du monde sans que personne ne le sache?

b) Préférez-vous que tout le monde croie que vous avez couché avec cette femme sans que l'acte se soit réellement produit?

Le résultat [du sondage] confirme d'une manière excessive que, dans notre société, tout n'est qu'affaire de considération des autres. En effet, 82% des hommes interrogés ont opté pour la seconde réponse"

"La mort a ses défauts, elle encombre la vie des bien-portants en laissant sur leurs bras ceux qui ne meurent pas. Une mère, par exemple. On devrait toujours mourir en groupe, ce serait comme un voyage organisé"

"Elle avait enfin tout compris (les femmes) alors il lui fallait encore un peu de temps pour comprendre (les hommes)"

"Les Américains avaient l'art de considérer comme américaines les techniques évidentes"