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4 novembre 2015

Camille mon envolée, Sophie Daull

camille mon envoléeCamille a 16 ans. Camille est fille unique. Les premières pages du récit relatent les 4 derniers jours de sa vie...une forte fièvre, des courbatures. Grippe...disent les médecins. Mais ça dure un peu trop et les douleurs empirent un peu trop. Les parents ont bien réalisé, ont fait tout ce qui leur était possible, ont multiplié les appels à SOS médecins, au 15, sont allés aux urgences...Grippe et doliprane disent les médecins...Sauf que c'était bien plus grave. Sauf que la vie de Camille s'est envolée le 4e jour...Sauf que les parents doivent maintenant vivre, survivre avec ça.

Ce récit est celui d'une mère qui raconte à la fois les 4 derniers jours de sa fille mais qui veut aussi lui raconter les suivants. Alors à Camille elle dit le réveillon de noël, le nouvel an, l'annonce aux proches, au médecin traitant (celui-là je l'ai détesté), les crises de larmes, les cris rauques qui sortent de son corps. Elle a pris son cahier dans son bain 3 mois après pour écrire à sa fille une dernière fois. On alterne entre des chapitres racontant les jours suivants la mort de sa fille et son état 3 mois après.

Disons le tout de suite, ce récit forcément fait mal. Il remue une grande crainte et peur des parents, celle de perdre son enfant mais celle aussi de continuer à vivre sans lui après. J'ai bien aimé ces réflexions sur le "après", sur les mots qui n'existent pas pour décrire ce qu'est être parent sans enfant. J'ai lu très rapidement ce récit car j'avais aussi envie de savoir ce que révélerait l'autopsie, la cause du décès et cette question terrible : si les médecins avaient agi différemment, est ce que la mort de Camille aurait pu être évitée. Ce n'est absolument pas un roman à charge contre le corps médical. La mère ne veut pas tomber dans ce travers et puis il paraît que de toutes façons "ils ont fait ce que la procédure écrit" (terrible scène que celle de la rencontre avec la responsable des urgences quand Camille est déjà morte). Ce n'est pas non plus un récit où l'on pleure tout le temps car la mère s'attache à faire revivre les travers et ce qui caractérisait Camille avant. C'était une nécessité pour l'auteure d'écrire cela, on le comprend aisément. C'est un récit fort, bouleversant que j'ai lu le ventre serré. J'ai dévoré ce roman, j'ai eu des émotions et le dernier adieu est fort. Que dire après avoir terminé ce livre? Avoir envie juste de profiter des êtres qui sont là et serrer ses enfants dans ses bras. On ne peut s'empêcher de penser aux parents de Camille et de ressentir cette douleur terrible. Ce livre parlera sans aucun doute à tous les parents qui font face à ce terrible accident de la vie. Très personnellement j'ai préféré sur ce même thème "réparer les vivants" de Maylis de Kerangal qui en traite différemment mais sûrement d'une manière plus détachée qui m'a davantage embarquée.

Les avis de Stéphie, Jostein, Nicole, Martine,

Un livre découvert dans le cadre du projet 68 premières fois mené de front par la superbe Charlotte, l'insatiable.

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Commentaires
L
pas pour moi, pas prête la vérité ;-)<br /> <br /> bisous bisous
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