Garde-corps, Virginie Martin

Elle, c'est Gabrielle. La pute...et la ministre. Brillante élève, délaissée par ses parents, fille unique, elle ne jure que par l'école. Mais un jour sa vie bascule. Abusée par un jeune homme légèrement plus vieux qu'elle, cette mésaventure va décupler sa volonté de se démarquer, d'écraser tout sur son passage, tel un bulldozer. Elle se lance à corps perdu dans les études, Paris-Oxford-l'ENA...tout pour fuir sa famille, ce village, cette inscription "Gabrielle la pute". Elle va réussir, être ministre du travail, enchaîner les émissions de télé, les lois pour protéger du burn-out (maladie de notre génération). Une ministre a des appartements, un chauffeur. Ne pas être trop ceci, trop cela, être une femme dans ce monde d'hommes, toujours cette rage en elle.

J'ai aimé cette femme, ce roman. Je l'ai lu d'une traite. Les chapitres alternent l'enfance de Gabrielle et sa vie de ministre. Le premier chapitre est celui de l'abus qu'elle a subi étant jeune, assez violent pour entrer dans un roman. Virginie Martin donne le ton. Premier roman certes mais premier roman qui veut marquer. Premier roman traitant de sujets très actuels : la place des femmes dans la vie politique, le sexisme, l'image, les médias, la vie politique, le sens donné à sa vie, la lutte en soi...mais aussi la famille déchirée, l'abus sexuel (terrible scène que celle de la soirée de Mme La Ministre avec un business man de l'économie numérique). La vengeance est un plat qui se mange froid. Gabrielle excelle.

Un premier roman découvert dans le cadre des 68 premières fois et que j'ai beaucoup aimé. Je sais que certains ne sont pas entrés dans le roman, ce n'est clairement pas mon cas. Un rapport de force sous tout rapport rondement mené.

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Comments

[Stephie]

Je viens de le finir et je suis BEAUCOUP moins emballée que toi...