Une couverture pop art, un premier roman, de très bonnes critiques, et me voilà chez mon libraire pour acheter ce livre.

Un couple fusionnel. Un enfant unique. Une vie de fantaisie, de fêtes, d'école buissonnière. Une vie remplie d'amour, une vie folle....folle comme elle, la mère. C'est qu'il faut la suivre dans ses envies et ses délires et c'est ce qui fait son charme et l'attachement, la fusion qu'éprouvent son mari et son fils pour elle. Celui qui raconte son histoire est le fils, agrémenté des cahiers de vie écrits par son père. Les échanges sont délicieux et c'est une véritable ode à l'amour, à la vie que le lecteur ressent. Il est même à un moment acculé devant la pauvreté de sa vie. Cela fait se poser des questions. Ceci étant dit, on peut choisir de vivre la vie côté fantaisie et délire, ou de la regarder dans le blanc des yeux. Malheureusement l'histoire va nous montrer que tout ne peut être fête et que le fatalisme et ce qui était écrit arrive.

J'ai apprécié les premiers chapitres du livre pour leur positivisme et le côté loufoque des parents. Je me suis un peu essoufflée au milieu, désireuse que l'histoire avance et ne reste pas sur des anecdotes de vie. J'ai reposé le livre, je l'ai même un peu oublié. Puis je l'ai repris pour dévorer les derniers chapitres, sûrement parce qu'ils s'ancraient dans la "vraie vie", qu'ils ont fait écho à des situations personnelles et que les profonds sentiments des protagonistes se sont révélés. La mère m'a touchée. Le choix du père m'a déstabilisée (celui de la mère aussi). La fin est forte et a rattrapé ce sentiment de lassitude que j'avais pu ressentir.

Un livre à-part pour lequel il faut être prêt à partir loin pour mieux revenir à la dureté de la vie.

Ce livre faisait également partie de la sélection des 68premièresfois.

En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut

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